Accueil > L'Air du Temps, Sarko > Un invité du Fouquet’s flirtant avec la publicité tendancieuse

Un invité du Fouquet’s flirtant avec la publicité tendancieuse


Panique au Fouquet’s et dans le fashion-Landernau globalisé.

Bernard Arnault, témoin de mariage de Nicolas Sarkozy et invité à la calamiteuse soirée du Fouquet’s, a eu la mauvaise surprise de voir les publicités de sa pépite Louis Vuitton retoquées au Royaume-Uni, à quelques jours de l’ouverture de son « flagship » dans la capitale anglaise, espèce de Carrefour du luxe destiné à vendre sacs et autres accessoires aux crédules.

Les publicités de la société Louis Vuitton viennent en effet d’être interdites au Royaume-Uni, parce que jugées trompeuses.

L’ASA, l’autorité régulatrice britannique, a en effet estimé que le visuel de la publicité incriminée (photo), montrant une jeune femme à l’allure très « vermeeréenne » cousant des pièces de cuir, pouvait induire en erreur, faisant croire que les sacs Vuitton étaient entièrement faits à la main. Les régulateurs ont estimé que le caractère tendancieux de cette campagne de communication, était encore accentué par le texte accompagnant la publicité : «Quels petits gestes secrets sont-ils transmis discrètement par nos artisans ? Comment marions-nous talents innés et prouesse inhérente ? Ou comment cinq petits plis peuvent-ils rallonger la durée de vie d’un portefeuille?», s’achevant par un magnifique : «De la patience infinie protège chaque point de surfil».

Discours aussi verbeux et creux que celui des vendeurs et vendeuses de la marque.

En tout cas, un grand bravo à Antoine Arnault, fils de, et responsable de la communication de la marque, pour avoir commis ce crise de lèse-majesté dans l’industrie du luxe : la mise en péril de l’image de marque, sa raison d’être, la seule chose légitimant des prix si extravagants, et enfin l’assurance de profits indécents… Papa ne lui dit pas merci !

Enfin, les Anglais sont-ils moins crédules que les Français et moins prêts à payer de la vulgaire toile enduite fût-elle siglée « LV » au prix d’un vrai cuir cousu main ?

Et la vérité sera-t-elle aussi rétablie en France ? Ou touche-t-on trop près du Monarque – qui s’était lui-même vu offrir un sac Vuitton pour Carla lors de sa visite des ateliers de la marque en février 2008 ? Publicité, quand tu nous tiens…

  1. Lila
    30 Mai 2010 à 19:01

    « institutions plus indépendantes »
    Mais comprenez-vous seulement de quoi vous parlez??

    L’ASA, l’autorité de régulation publicitaire anglais est un organisme privé, qui n’a rien à voir avec une quelconque autorité administrative ou judiciaire. C’est le rassemblement des différentes sociétés de pub, rien de plus. Personne dans cette histoire n’est « aux prises avec la justice »!!

    Plutôt que de reformuler ce qu’un autre a très bien résumé, je vous cite l’un des commentaires en réponse à l’article initiale du Monde:

    La “publicité mensongère” est une infraction pénale correspondant à l’article L121-1 du code de la Consommation (en France), qui a un équivalent en droit communautaire ainsi qu’en droit anglais.
    Elle suppose donc une décision judiciaire, après l’intervention des services de la DGCCRF (en France) ou des services anglais correspondants.

    Les décisions d’interdiction de publicité n’ont rien à voir avec une quelconque autorité judiciaire. Elles sont le fait d’une autorité privée! C’est le cas en France, où l’ARPP n’est qu’une simple association, et c’est aussi le cas au Royaume-Uni où l’ASA que vous mentionnez est une organisation privée, indépendante de toute autorité administrative ou judiciaire. Quelques secondes de recherche vous auraient permis de voir qu’ils se décrivent eux-même comme “a non-statutory organisation [which] cannot interpret or enforce legislation”.

    Il ne s’agit donc que d’une “décision” d’ordre privée (que LVMH pourrait tout à fait ne pas appliquer) et certainement pas d’une “condamnation” qui relève de la justice pénale.

    La différence entre les deux n’est pas une subtilité, ça n’a rien d’un détail, dans la mesure où prétendre indûment qu’une personne morale ou physique a fait l’objet d’une condamnation pénale, c’est pénalement répréhensible, ça relève de la diffamation. Votre titre “Vuitton condamné pour publicité mensongère” pourrait ainsi vous voir condamner vous de façon tout à fait réelle cette fois-ci.
    (fin de citation)

    Il serait peut-être utile de se renseigner avant d’écrire n’importe quoi…

  2. Bravo
    31 Mai 2010 à 19:23

    Toutes mes félicitations pour votre intégrité!
    Censurez des commentaires qui ne vous conviennent pas, quelle belle preuve d’intelligence!

  1. 3 juin 2010 à 16:49

Laisser un commentaire