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MAM, Dégage !

26 février 2011 Laisser un commentaire

Elle a tout osé : depuis l’offre de soutien « sécuritaire » au régime de Ben Ali, à l’escapade business en famille dans le jet privé d’un homme d’affaires proche du régime tunisien. Les mauvais sondages ont eu raison d’elle. Elle est désormais le maillon faible, que Sarko s’apprête à nous livrer en pâture, pour son dixième remaniement en un peu plus de 3 ans.

Pas de doute : Sarko se bonifie. Alors qu’il lui avait fallu plus de 4 mois pour se débarrasser du peu fréquentable Woerth, il aurait réussi à se séparer de MAM en moins de 2 mois. Comme quoi, plus sa cote de popularité baisse, plus il apprend le métier. Peut-être qu’à des scores proches de ceux du PC, il réussira (enfin) à donner l’illusion.

Mais Sarko restant Sarko, le débarquement de MAM tant attendu fait un peu brouillon. Annoncé hier par la presse, on suit en effet d’heure en heure le remaniement qui se prépare, sans que rien ne se décide. Aux déclarations des uns succèdent le ballet des conseillers à la Lanterne et les pronostics des journalistes. Jamais agonie de ministre n’aura duré aussi longtemps.

Heureusement, MAM, en bon petit soldat gaulliste, continue d’y croire et vient égayer cette longue et roborative séquence par un trait de son désormais légendaire humour : ainsi se dit-elle « à 100% mobilisée » , depuis le Koweït où on l’a envoyée « faire la ministre » sans risquer une quelconque émeute anti-française. Détail qui ne manquera pas de faire sourire de la part d’une ministre, dont on annonce la démission pour le lendemain.

Mais hélas, le « Ben Ali, dégage ! » crié par les populations que MAM survolait en avion et en famille à Noël semble être revenu en boomerang à la face de notre très martiale ministre. Et c’est désormais un « MAM dégage » que semblent lui signifier ses amis d’hier (Sarko le premier qui lui avait fait passer un mot de soutien en plein conseil des ministres).

Plus que quelques heures donc pour celle qui a théorisé son rôle avec le désormais célèbre : « Quand je suis en vacances, je ne suis pas ministre des affaires étrangères. » Est-ce à dire que n’étant plus ministre, MAM prendra des vacances ? Dommage alors que son ami le voyagiste tunisien n’ait plus guère le vent en poupe et que la villa achetée par ses parents et qui faisait partie d’un des projets phare de Ben Ali risque fort de rester au stade de plans. Comme la carrière de MAM ?

Sarko et la privatisation du pouvoir présidentiel

2 octobre 2010 Laisser un commentaire

On avait eu déjà des exemples de flagrants mélanges privé-public au sommet de l’Etat. Avec Sarkozy le mélange des  genres est non seulement constant, mais aussi revendiqué comme une façon de gouverner.

Giscard avait tendance à préférer la Françafrique pour ses ressources diverses (gibier, diamants…) que pour de réelles raisons géostratégiques, Mitterrand avait privatisé certains logements (et fonctions) de l’Etat pour l’usage de sa seconde famille ou de son entourage proche, Chirac était devenu le symbole de la confusion des genres.

Mais au moins les prédécesseurs de notre monarque entalonné avaient-ils la décence de rester discrets tout en exploitant au mieux les vieux restes des traditions monarchiques françaises, autorisant plus que dans d’autre pays un subtil mélange entre leur statut public et leur vie privée.

Ces subtilités dépassent totalement Nicolas Sarkozy,  ou si l’on veut lui sont aussi familières que la Princesse de Clèves.

On se souvient, peu après son élection, de son grossier « squat »  de la Lanterne, résidence officielle des premiers ministres, au prétexte que Cécilia ne pouvait concevoir de vivre sans cour de tennis, ni piscine et loin de Paris. Bizarrement, depuis le départ de la Belle, le squatteur n’a toujours pas été délogé.

Sarko Merkel Carla Louis ONU

Mais c’est aux Etats-Unis que le sans-gêne de Sarko prend toute sa mesure. Ce pays – où vit l’ex-infâme qui abandonna Chouchou pour le publicitaire qui lui organisait ses shows – semble en effet déclencher des réflexes exacerbés de père divorcé chez Sarko. Ainsi, alors que d’autres pères dans sa situation achèteraient une console Nintendo ou iraient au cinéma avec leur rejeton, lui emmène son petit dernier en repréentation officielle  Ainsi, lors son dernier voyage aux US – là où Sarko l’Américain avait enfin été invité à la table des Obama – c’est le sénateur John Kerry – ex-candidat malheureux à la Maison Blanche et figure de la vie politique américaine qui a vu arriver Sarko avec une heure de retard, suivi de …petit Louis fier comme Artaban et un ami de ce dernier (comme quoi, les amis chez les Sarko c’est sacré, et ça de père en fils).

Il a récidivé récemment lors de sa rencontre avec Angela Merkel, ce qui a certainement dû faire remonter Sarko aux yeux de cette ex-Allemande de l’Est. Cette rencontre avait été organisée en marge d’un sommet de l’ONU le 20 Septembre pour marquer leur réconciliation officielle après la rebuffade rude mais fondée d’Angela, démentant organiser « une chasse aux Roms » en Allemagne.

Jusque là rien que de très banal, certainement l’idée d’un quelconque Guéant communiquant du Palais.

Mais là où la touche de Nico intervient, c’est que lors de ces séances a priori relevant de la fonction de notre président, on voit apparaître certaines créatures n’ayant a priori rien à faire dans la gestion des affaires du monde : Carla – idéale dans son modèle de femme idéale, dévouée, en retrait de son mari mais aux manières impeccables.

Passe pour Carla, mais un autre personnage attire l’oeil : qui est ce garçon légèrement grassouillet, dont on n’arrive pas à décider si l’air niais relève d’un ennui compréhensible en ces murs ou d’un quelconque retard de développement intellectuel chez cet héritier auquel on imagine bien voir confier dans quelques années un poste de conseiller général ou maire d’une grande agglomération des Hauts de Seine ?

C’est ça finalement la présidence Sarkozy : on fait les choses en famille, et ses proches, on les sort. C’est dur le métier de président, ça laisse peu de temps pour voir Carla et ses enfants : on l’a suffisamment répété à Pujadas, au lieu de parler de l’affaire Bettencourt, non ?

Encore faut-il s’estimer heureux : d’après les gazettes, les Sarko-Bruni s’étant réconciliés avec les Attias (un grand classique des couples divorcés), on ne comprend pas pourquoi Sarko n’a pas invité ces deux-là à cette réconciliation franco-allemande ? Et pourquoi pas Pal, ce peintre de génie, qui aurait pu essayer de fourguer une ou deux toiles à la mère Angela, ou remplacer le tableau de la pièce par une de ses oeuvres (celle représentant Carla à demi-nue par exemple ?). Ou encore Dadu (la mère de Nic’), avec laquelle on aurait assisté à une commission sur la détresse du 3ème âge ?

Tout cela pour dire qu’un fait anodin peut révéler bien des choses : si Nicolas Sarkozy n’est pas capable de comprendre qu’une visite officielle est par définition réservée à des personnes devant leur présence à leurs fonctions respectives, et non une réunion de famille, comment serait-il capable de comprendre que sont indignes de la fonction qu’il occupe la proposition de nomination de son fils à une institution qu’il a lui-même dirigée, le favoritisme systématique d’une certaine clique, ainsi que la nomination de proches à des postes hauts placés  ?

Sarko : journalistes à la niche !

29 septembre 2010 Laisser un commentaire

Après sa désastreuse prestation lors de la réunion des Ving-Sept à Bruxelles, qui a donné lieu à de violents échanges avec  Baroso – le confondant certainement pour un membre du gouvernement ou de l’UMP – Sarko donnait une conférence de presse.

Considérée comme le 4e pouvoir dans certains pays, la presse en France a plutôt tendance à modérer ses attaques envers le pouvoir, et à limiter les scandales. Avec Sarko, on entre dans une nouvelle ère, celle d’un omniprésident considérant les journalistes comme ses collègues politiques, c’est à dire avec ou contre lui et n’hésitant pas à violemment prendre à partie certains d’entre eux (tel Laurent Joffrin, lors de la conférence de presse des voeux de 2008) .

Et pour les journalistes un brin trop inquisiteurs, tout est permis : de l’intimidation, à la moquerie en passant par l’humiliation publique, sans oublier les allusions à la vie privée – auxquels ces derniers ne peuvent bien évidemment pas répondre.

C’est de cette palette de tactiques que Sarko – remonté après ses violents échanges avec Baroso – s’est servi contre les journalistes qui l’interviewait.

Revue des meilleurs moments :

Enfin, pour ajouter le ridicule à l’agressivité, et non content du traitement infligé aux journalistes présents, Sarkozy est même allé jusqu’à déclarer : « qu’il s’était tenu éloigné de tout propos excessif », provoquant une hilarité générale des journalistes.

Hortefeux : plus fort que la fiction…

2 septembre 2010 Laisser un commentaire

C’est Libé qui nous informe de la nouvelle difficilement crédible : Brice aurait des vues sur la mairie de …Vichy en 2014. On hésite entre un gag du 1er Septembre (version auvergnate du poisson d’Avril) et l’ultime preuve en date que nous avons bien « la Droite la plus bête du Monde. »

Hortefeux maire de Vichy

Qui se ressemble s’assemble. Et il est vrai que peu de villes – au passé aussi trouble – peuvent se targuer d’être aussi proches de l’ADN de la Bricitude triomphante. Des propose injurieux, voire racistes, Vichy en fut un temps la capitale, l’Ordre et la Sécruité, Vichy en fit un slogan et une politique, les déchéances de nationalité, Vichy en pratiqua plusieurs dizaines de milliers (15 000 pour être exact), plus que n’importe quel régime du vingtième siècle.

Enfin, notons l’humour involontaire – comme souvent chez Brice – faisant le lien entre ses racines auvergnates et la tâche ardue qui l’attend dans la conquête d’une mairie l’attendant comme un nouveau :

Je suis Auvergnat, mes racines, mes souvenirs et ma famille sont ici et j’y tiens, même si je n’ai pas choisi la facilité sur le plan politique.

Gageons qu’au moins les habitants de Vichy sauront rendre grâce à la politique menée par notre ministre de l’Intérieur – toujours aux prises avec la justice pour injures raciales, rappelons-le.

Et en plus, signe du destin, « Vichy » rime avec « Neuilly » ! Vas-y, Brice, preux chevalier de la Bravitude Auvergnate, tu tiens là un sain(t) terroir et un ancrage dans l’histoire de France  à ta hauteur que tu ne pourrais refuser !

2010, le nouveau Mai ’68 de la Droite ?

29 août 2010 Laisser un commentaire

Chienlit_Sarko