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Archive for juillet 2010

Silence, Carla (re-)tourne…35 fois

31 juillet 2010 Laisser un commentaire

Hélas pour Sarko, il est beaucoup plus difficile de contrôler la presse étrangère que les medias français. La preuve, avec un article au vitriol, publié par le Daily Mail décrivant les médiocres prestations de Carla dans le dernier film de Woody Allen.

Carla Bruni Sarkozy Woody Allen

35, non, ce n’est pas l’âge du personnage joué par Carla dans le nouveau film de Woody Allen, « Midnight in Paris », c’est le nombre de fois qu’il a fallu à notre Première Italienne pour tourner une banale scène, sous les yeux amoureux de Chouchou, et le regard nettement moins compréhensif du célèbre réalisateur new-yorkais.

Mais qu’est-ce qui a donc pu troubler à ce point notre Carla nationale que l’on avait connue plus à l’aise devant des caméras ? La scène n’était pourtant pas des plus difficiles. II s’agissait en effet de montrer une tranche de vie d’une bobo parisienne. Ce qui vu par un Américain – fût-il-notre tant révéré Woody – consiste à mettre en scène une conservatrice de musée flânant Rive Gauche, of course – dans le quartier Mouffetard pour être exact – et ressortant d’une épicerie une baguette (!) à la main.

Aux dires du quotidien britannique, Carla s’est avérée incapable de ne pas fixer la caméra, retirant ainsi à la scène tout semblant de réalité. Et obligeant Woody et son équipe à multiplier les prises de vue.

Et le Daily Mail – repris par Slate.fr – de citer un témoin de la scène:

«Elle avait l’air d’avoir du mal à ne pas regarder droit vers la caméra, ce qui n’a pas vraiment fait bonne impression devant Woody Allen. Carla n’a visiblement qu’un rôle mineur dans le film, mais elle en a fait tout un plat. […] Woody Allen lui donnait des consignes sans arrêt, même faisait très attention à lui montrer beaucoup de respect, surtout qu’elle était entourée de gardes du corps.»

Notre Carla nationale, à force de passer son temps en représentation, ne serait-elle donc plus capable de ne pas fixer une caméra ou un objectif ? Aussi mineur soit-il, comme tient d’ailleurs à le souligner le quotidien anglais, décidemment peu soucieux de l’image de la Première Dame.

A moins que notre Première Dame soit aussi peu capable d’endosser son rôle de Parisienne-allant-chercher-son-pain-Rive-Gauche que Chouchou son rôle de Président ?

Images amateur de la désormais célèbre « Scène à la Baguette »

Fillon: la rigueur oui, sauf pour mes voyages

26 juillet 2010 Laisser un commentaire

Bien que destinataire de la lettre de Sarko sur la réduction du train de vie de l’Etat, le Premier Ministre ne semble pas prêt à s’appliquer à lui-même les restrictions demandées par le Président. Témoin son récent voyage à Nouméa.

Francois Fillon Noumea

Le voyage de Fillon à Nouméa et au Japon est surtout resté dans les mémoires par la reconnaissance par le Premier Ministre que la France allait bien devoir mener une politique de « rigueur ».

Or, tout en prêchant la « rigueur » et en endossant de façon éclatante cette politique, le Premier Ministre est loin de s’appliquer à lui-même ces recettes.

Sa sécurité notamment a coûté particulièrement cher. Qu’on en juge: 50 gendarmes mobiles ont été transportés de Tahiti à Nouméa sur un Airbus d’une compagnie privée, d’après Le Canard Enchaîné du 21 Juillet.

Soit un trajet aller-retour de 10 000 kilomètres, pour un prix de 250 000 euros, alors que Nouméa dispose de quatre escadrons de gendarmerie mobile, auxquels il faut ajouter les policiers et gendarmes « de base ».

L’ambiance au gouvernement serait-elle devenue si intenable que Fillon – prenant exemple sur certains de ses ministres – aurait décidé de tout tenter pour faire partie de la charrette annoncée d’Octobre ?

Pour qui court Philippe Courroye ?

25 juillet 2010 3 commentaires

Malgré de nombreuses voix s’élevant contre la gestion du dossier par le procureur Courroye, ce dernier s’accroche au dossier Woerth-Bettencourt, multipliant les enquêtes. Au risque de rendre un jugement qui n’apparaisse crédible qu’aux yeux de la majorité.

Sarkozy Philippe Courroye

Les diverses demandes de l’opposition pour faire la lumière sur la triste affaire Woerth-Bettencourt se sont avérées jusque-là infructueuses.

Une commission d’enquête parlementaire ? Acceptée sur le principe par Accoyer, mais renvoyée à Septembre – sur le mode « il est urgent d’attendre pour enterrer l’affaire Woerth-Bettencourt », il est fort probable qu’elle ne voie jamais le jour. Et qu’elle subisse le même sort que la commission d’enquête demandée par l’opposition sur les sondages de l’Elysée l’année dernière.

Le dépaysement de l’affaire dans un autre tribunal demandé par Martine Aubry et d’autres personnalités de l’opposition ? Accueilli par un silence méprisant, cette option n’a jamais été vraiment considérée.

Quant à la nomination d’un juge d’instruction, on ne semble pas non plus en prendre le chemin…

Mais au fait que reproche-t-on exactement au procureur Courroye ? Et en quoi cet ex-chevalier blanc de la Justice en son temps ne serait-il pas à même de dénouer les fils de cette ténébreuse affaire ?

La vérité est que le procureur Courroye est trop impliqué dans l’affaire pour pouvoir rendre un jugement au-delà de tout soupçon.

Premier élément troublant: on se trouve là en face d’un curieux cas d’école, dans lequel le procureur se trouve être juge et partie : en effet, ce dernier est cité dans les écoutes qui constituent le point de départ de l’Affaire…

Ce cas d’école réjouira peut-être les juristes, elle n’en inquiète pas moins les tenants d’un jugement impartial.

Ensuite, ce procureur se vante ouvertement d’être « l’ami » d’un des protagonistes de l’affaire, Nicolas Sarkozy, qui l’a décoré de l’Ordre du Mérite.

« Ami » auquel il a rendu un fier service dans l’affaire Lasserre, dans laquelle le Président était soupçonné de…prise illégale d’intérêts et de corruption passive avec enrichissement personnel. L’affaire – la seule qui put vraiment inquiéter Nicolas Sarkozy au cours de sa carrière – fut révélée par le Canard Enchaîné en pleine campagne présidentielle de 2007 et concernait les conditions d’achat par Nicolas Sarkozy d’un luxueux duplex à Neuilly sur la très cotée île de la Jatte.

Or, Courroye classa – au grand soulagement de son « ami » – sans suite l’enquête préliminaire de police.

Anecdote qui permet de mieux savourer les mots du Président au sujet du procureur: « On nous reproche de nous connaître, mais cela ne l’a pas empêché de faire son métier, ni moi le mien. »

D’aucuns soulignent aussi les limites du rôle de procureur: les interrogatoires peuvent se faire sans avocat, les perquisitions doivent se faire avec l’accord des personnes interrogées (!), enfin ce dernier n’est pas compétent pour déclencher des enquêtes hors de France. Gênant dans une affaire qui a été déclenchée par des soupçons d’évasion fiscale, en Suisse notamment.

Tout le monde a aussi noté le peu de cas que le procureur semblait faire du secret de l’enquête, et de nombreux journalistes ont souligné l’exceptionnelle facilité à se procurer les comptes-rendus d’interrogatoires.  Comptes-rendus transmis directement à l’Elysée et retransmis dans leur version épurée par Guéant aux journalistes (voir à ce titre la pétition des journalistes du Figaro, estimant que le journal avait été manipulé pour « blanchir » Eric Woerth).

Ces soupçons sont bien-sûr renforcés par le statut même de la fonction de procureur, hiérarchiquement rattaché à l’exécutif.

Enfin, le tableau ne serait pas complet sans mentionner la guerre de tranchée dans laquelle sont engagés le procureur Courroye et sa collègue la juge Prévost-Deprez, guerre qui n’apparaît digne, ni de leur âge, ni de leurs fonctions et qui a fini par transformer le  tribunal de Nanterre en une vaste cour de récréation.

La juge se prépare donc à enquêter sur les mêmes affaires que son collègue, quitte à arriver à des conclusions différentes tandis que ce dernier fait tout pour protéger son pré-carré et éviter un dessaisissement de l’affaire. A ce rythme, on ne pourrait que conseiller à Claire Thibout de prendre un meublé à Nanterre pour les trois prochains mois.

Un tribunal transformé en champ de mines, un procureur impliqué dans l’affaire, proche du chef de l’Etat et rattaché à l’exécutif de par sa fonction, une procédure limitant le cadre de l’enquête, mais idéale pour classer l’affaire. Tel est le cadre qui abritera l’enquête sur un éventuel conflit d’intérêt de la part d’un ministre, sur le financement de la campagne du Président, en bref sur ce que l’on considère déjà comme la plus sérieuse affaire du quinquennat Sarkozy.

Le tableau affligeant offert par une quelconque république bananière ?

Non, beaucoup plus proche de nous: l’exercice de la Justice en l’an 3 de la République Irréprochable de Nicolas Sarkozy.

Sarko et Le Monte: une certaine idée de la Presse

20 juillet 2010 Laisser un commentaire

La condamnation du journal satirique « Le Monte » sur demande de Nicolas Sarkozy s’inscrit dans une longue série d’attaques des medias par le Président. Hélas pour ce dernier, cette décision de justice signe là une victoire à la Pyrrhus, offrant au quotidien une publicité autant involontaire qu’inespérée.

Condamnation Le Monte Sarkozy

Il est exceptionnel qu’un Président attaque la Presse ou même saisisse la Justice sous la Ve République. Et les deux prédécesseurs de ce dernier s’étaient interdits toute attaque en Justice, encore moins contre la Presse, conscients qu’on sort difficilement gagnant d’un procès contre les medias.

Nicolas Sarkozy ne s’embarasse pas de ces subtilités, ni du déséquilibre que crée dans un tribunal un procès entre  le Président de la République, doté de puissants moyens de pression sur l’institution judiciaire et ne pouvant être poursuivi pendant son mandat et un simple justiciable.

Au contraire, reliquat de son métier d’avocat, le Président s’est fait une spécialité de traîner en justice quiconque attenterait – selon lui – à son image.

La boulimie judiciaire du Président ne date pas d’hier. On se souvient des procès contre les poupées vaudou à son effigie, contre Ryanair coupable d’avoir utilisé l’image du couple présidentiel (version Nic & Carla), contre le Nouvel Obs pour avoir publié le fameux SMS à Cecilia. On se souvient moins de celui contre le quotidien suisse Le Matin, le premier à avoir brisé l’omerta sur l’escapade galante de Cecilia avec Richard Attias.

Le dernier procès en date opposait Nicolas Sarkozy au quotidien satirique « Le Monte » qui présentait le Président en des postures équivoques. Le tribunal a donné raison à Nicolas Sarkozy et le quotidien a  été condamné à retirer lesdites publications des kiosques.

Hélas pour Mr Sarkozy, si ce dernier a gagné la victoire judiciaire, il a perdu dans les faits. Et ce pour deux raisons.

Tout d’abord, la condamnation d’un journal à la demande du Président de la République alourdit encore la suspicion de mainmise sur les medias qui plane sur Mr Sarkozy.

Enfin, il faut désormais compter avec l’incroyable caisse de résonnance qu’est désormais le Net, et que la Justice ne régule pas encore. Que s’est-il passé sur ce front si l’on y regarde bien ? Cette affaire a donné un formidable coup de publicité au journal Le Monte, et à en croire l’évolution des requêtes sur Google du terme « Le Monte », on observe une explosion autour du 15 Juillet, date de la condamnation, signe d’un intérêt croissant des internautes.

Ce qui signifie que pendant que la censure, aiguillonnée par le sommet de l’Etat,  retirait quelques milliers d’exemplaires des kiosques, des centaines de milliers d’internautes anonymes se précipitaient pour consulter la Une incriminée en ligne. Comble de malheur, les images reproduisant ces Unes ne seront pas retirées aussi facilement des centaines de serveurs qui les hébergent que les exemplaires papier des kiosques.

Le Président aboutit donc au résultat inverse de celui recherché. Une vraie victoire à la Pyrrhus.

Condamnation journal "Le Monte" Sarkozy
Evolution des requêtes « Le Monte » sur Google (30 derniers jours)

Enfin la vérité dans l’affaire Woerth par Sarko (montage de Libé)

20 juillet 2010 Laisser un commentaire

Libération a repris les propos du Président lors de son interview le 12 Juillet, pour en faire sortir une vérité légèrement différente que celle de Guéant.

Affaire Woerth expliquée par SarkoLibération: montage par Polemix & La Voix Off

(à écouter sur le site Liberation.fr)

Plus fort que Rama: les voyages de Pécresse

20 juillet 2010 Laisser un commentaire

Rue89 s’est penché sur les frais des voyages professionnels de Valérie Pécresse, au Japon et au Vietnam. La ministre semble avoir elle-aussi le goût du luxe, ce qui alourdit considérablement la note. Explications.

Voyages Valerie Pecresse

Il semble que l’ambiance de fin de règne qui flotte au sein du gouvernement soit devenue tellement irrespirable que les ministres se battent pour toucher leur solde de tout compte en Octobre.

Après Estrosi, Amara, Yade et Woerth, le plus méritant d’entre tous, voici venu le tour de Valérie Pécresse, épinglée elle pour ses frais de voyage (thème décidemment porteur ces derniers temps).

Rue89, à la suite du Canard, s’est en effet penché sur les dépenses de la ministre lors de deux déplacements : l’un au Japon, l’autre au Vietnam.

Le Japon d’abord. On y apprend que la ministre s’y est fait réserver une suite pour 1 564 euros les deux nuits. Record de Rama explosé !

Le site en ligne a eu accès aux factures de la suite du ministre. On y trouve 348 euros de faux frais, dont 75 euros de massage et 63 de coiffeur.  Une ministre massée et coiffée au frais du contribuable ? Le ministère, joint, soutient que Mme Pécresse a remboursé ces frais, sans toutefois fournir de preuves…

Le Vietnam, ensuite, où la ministre séjournait du 11 au 12 juin. On y apprend que Valérie Pécresse, royale avec l’argent du contribuable, a offert à sa délégation un survol de la baie d’Halong. Sachant que le vol est normalement facturé 550 dollars par personne, et que la délégation était de 15 personnes…on arrive à un total de 8 250 dollars, sans que l’on voie clairement le lien entre les fonctions du ministre et le survol de ce haut lieu touristique.

Là encore, contacté, le ministère confirme que la facture a bien été payée par le ministère, sans toutefois donner un quelconque montant, au motif que les comptes ne sont pas suffisamment détaillés pour fournir cette information…

Woerth hué sur le Tour de France

19 juillet 2010 4 commentaires

Conséquences de l’affaire Woerth-Bettencourt : le couple Woerth sifflé lors du Tour de France, et l’impopularité du ministre confirmée par le baromètre Ipsos-LePoint.

Woerth hue Tour de France

Ce qui se voulait un moment de détente au milieu de l’affaire Woerth-Bettencourt s’est finalement soldé par un fiasco de comm’. En effet, le ministre, accompagné de son épouse, a été copieusement hué lors de sa visite sur le Tour de France ce dimanche.

Comme quoi, les Français ne semblent pas dupes des explications servies la semaine dernière par le Président, et reprises en boucle par les ténors de la majorité.

Hypothèse qui semble confirmé par les résultats du baromètre Ipsos-LePoint, qui voit Eric Woerth gagner 14 points d’opinions négatives dans sa dernière livraison.

Ce dernier pourra toutefois se consoler : au sein des sympathisants UMP, ses opinions positives font un bond de…18 points.

La propagande du parti majoritaire aurait-elle cessé de fonctionnerà l’extérieur de l’UMP ?

Voyages et comm’, les casseroles de l’Elysée d’après la Cour des Comptes

19 juillet 2010 Laisser un commentaire

Après avoir poliment accepté de décaler la publication du rapport sur les comptes de l’Elysée pour ne pas indisposer le chef de l’Etat avant son passage sur France2, la Cour des Comptes a finalement rendu son rapport. Où l’on apprend que les frais de déplacement du chef de l’Etat représentent près d’un cinquième du budget total et que les dépenses de communication de l’Elysée explosent. Revue de détail.

Rapport Cour des Comptes budget Elysée

C’est la conclusion du rapport sur le budget de l’Elysée rendu par la Cour des Comptes: la tenue du budget s’améliore – le contraire eût fait désordre en ces temps de crise et dans la foulée de la très sévère lettre de Sarko à ses ministres.

Autre point de satisfaction: la pratique des sondages achetés par l’Elysée à la société d’un des conseillers de l’ombre de Sarko, et communiqués tels quels à des media amis – LCI et TF1 en premier chef – semble révolue (ou continue sous une forme plus discrète dans un autre service de l’Etat…).

Mais c’est sur le budget « voyages » que la Cour trouve le plus à redire. Elle note que ce budget s’est envolé en 2009, passant de 14 millions d’euros en 2008 à 19,7 millions d’euros en 2009, soit 19% des charges (14,5% en 2008). La faute notamment à une tendance certaine à l’inflation des délégations. Ainsi, lors d’un déplacement de deux heures et demi dans l’Ain, le Président était-il accompagné de 68 personnes (coût : 128 000 euros).

A New-York, la délégation était de…131 personnes. Le tout pour un coût de 1 114 000 euros. Les deux jours au G20 de Pittsburg ont quant à eux coûté 592 442 euros.

Quant aux coûts de communication, ils doublent, passant de 465.000 euros en 2008 à un million en 2009. La faute à Internet exigeant de plus en plus de « contenu », à une pratique du « storytelling » de plus en plus élaborée et l’approche de 2012.

Ainsi, la Cour cite l’exemple d’un déplacement pour lequel un gymnase a dû être ré-aménagé pour le discours présidentiel (création d’un fonds de scène, moquettage de l’estrade, escalier d’accès, sonorisation) , le tout pour un coût de 17 000 euros !

À New York, le chef du protocole a changé de salle pour les entretiens bilatéraux. Coût du réaménagement et du mobilier : environ 13 000 euros.

Enfin, G20 de Pittsburgh par exemple, du 14 au 25 septembre 2009, la France a jugé « insuffisante » la salle de presse mise à sa disposition et a donc créé la sienne. Coût de l’opération : 25 000 euros de dépenses de location et d’aménagement d’une salle.

Autres sources d’économies proposées par la Cour : les fleurs, dont le budget (297 252 euros) s’est alourdi de 8% et les achats de journaux en kiosque (391 634 euros), qui pourraient être remplacés par des abonnements aux tarifs très préférentiels. On appréciera l’humour (involontaire) de la Cour qui admet que ce changement obligera – hélas – certains collaborateurs recevoir un peu plus tard leur…Figaro quotidien.

Enfin, on notera avec plaisir que Nicolas Sarkozy paie maintenant lui-même (ou rembourse) ses dépenses privées. Qui a dit que nous n’étions pas dans une République Irréprochable ?

Riposte graduée suivant Hortefeux: à Grenoble, le RAID, le GIPN, et…le fisc !

19 juillet 2010 Laisser un commentaire

En plein milieu de l’affaire Bettencourt, l’envoi par le ministre de l’Intérieur de forces mobiles et d’un inspecteur du fisc à Grenoble fait sourire.

Violences urbaines Grenoble: Hortefeux

La réponse de Brice Hortefeux aux émeutes qui frappent Grenoble ? L’envoi du fisc pour couper court à la fraude fiscale dans les cités.

Si l’intention est bonne – les interventions du fisc permettant théoriquement de « frapper au portefeuille » les gangs responsables de la violence – la rapidité de la réaction du ministre renforce encore le soupçon du « Deux poids, deux mesures », de plus en plus pesant depuis le début de l’affaire Bettencourt.

En effet, pourquoi l’Etat ne s’est-il pas  montré aussi zélé pour frapper Tatie Liliane « au portefeuille », elle qui dissimulait dans des comptes en Suisse plusieurs dizaines de millions d’euros, qui n’a jamais daigné déclarer la possession de la désormais fameuse île d’Arros et à qui on remboursait, avec une célérité peu commune, plusieurs dizaines de millions d’euros au titre du bouclier fiscal ?

Simple question, Mr Hortefeux:  par souci d’égalité de traitement devant la loi, pourquoi ne pas envoyer – en plus du fisc – le RAID et le GIPN chez les Bettencourt  ?

Au moins Liliane Bettencourt – peut-elle se réjouir – contrairement aux caids des banlieues – d’avoir eu comme maire  un certain Nicolas Sarkozy et de faire partie des (très) riches donateurs de l’UMP …

Quizz: « Connaissez-vous les insultes de Sarko ? »

18 juillet 2010 Laisser un commentaire

Pour l’été, Libé se lâche et sort un quizz sur les insultes de Sarko. Edifiant.

Sarkozy insulte
1 Le 23 juin à La Courneuve, un homme lance à Sarkozy : «Va te faire enculer connard, ici t’es chez moi.» L’insulte a une suite.

a. L’homme est embauché comme videur à la garden- party de l’Elysée

b. Il est condamné à 35 heures de travaux d’intérêt général

c. Sans papiers, il est expulsé par Besson

«Permets-moi d’t’dire, permtchu tchu tché, ben viens, viens, viens un peu.» Quelle insulte ce pêcheur a-t-il lancée à Sarkozy au Guilvinec le 6 novembre 2007 pour s’attirer la foudre du chef de l’Etat ?

a. «Enculé»

b. «Morue»

c. «Requin»

«Stupide», «imbécile». Quand et à qui Sarkozy a-t-il adressé ces insultes ?

a. Ce matin, à lui-même dans sa salle de bains alors qu’il venait de se couper en se rasant

b. Le 30 juin à Eric Woerth qui venait de lui annoncer ses vacances sur l’île d’Arros

c. En octobre 2007, à l’un de ses conseillers lors d’une interview sur CBS à l’Elysée

4 Complétez ce compliment de Sarkozy aux journalistes rapporté par le Canard en avril 2009 : «Ce sont des…, il faut leur… à la gueule, il faut leur marcher dessus, les…»

a. Nullards, cracher, écraser

b. Connards, pisser, aplatir

c. Soûlards, chier, attendrir

5 Il avait lancé un «Je nique Sarko, le fils de pute !» à Sarkozy (alors ministre de l’Intérieur) à Aubagne en 2006. Où ce jeune homme a-t-il passé l’été 2007 ?

a. En stage au commissariat

b. Sur l’île de la tentation

c. En prison : il a été condamné en août 2007 à quatre mois de prison ferme

6 Un éleveur a voulu inscrire une truie au salon de l’Agriculture sous le nom «Casse-toi pov’con». Les organisateurs ont refusé et l’ont rebaptisée «Camomille». Sous quel prétexte ?

a. Le nom était déjà pris par une grosse vache

b. On ne fait pas de politique au salon de l’Agriculture

c. L’orthographe du nom est approximative

7 Dans un livre paru en 2007, Azouz Begag, ex-ministre à la Promotion de l’égalité des chances, accuse Sarkozy de l’avoir insulté avec ces mots : «Sale connard, je vais te casser la gueule.» Sarkozy dément…

a. «M. Begag veut vendre son livre»

b. «M. Begag se donne beaucoup de mal pour se rendre intéressant»

c. «Je n’ai jamais rencontré M. Begag»

8 Laquelle de ces invectives à Sarkozy n’a pas été proférée et donc pas condamnée ?

a. «Retourne en Chine, espèce de Hongrois», par un manifestant à Paris en 2004 (un mois de prison ferme)

b. «Casse-toi pov’ con», écrit par un manifestant à Laval en 2008 (30 euros d’amende)

c. «Va te faire enculer, sale fils de pute», par Nicolas A. au détour d’un vestiaire en juin 2010 (renvoyé au pays)

9 Mai 2007, Sarkozy visite un centre de surveillance des côtes en Bretagne. Dans son livre l’Aube le soir ou la nuit, Yasmina Reza rapporte ses propos…

a. «Je me fous des Bretons. Je vais être au milieu de dix connards en train de regarder une carte !»

b. «Oh ! Combien de marins, combien de capitaines qui sont partis joyeux pour des courses lointaines»

c. «Qu’il est doux de ne rien faire quand tout s’agite autour de soi»

Réponses: 1.b ; 2.a ; 3.c ; 4.a ; 5.c ; 6.b ; 7.a, b et c; 8.c ; 9.a .