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MAM, démobilisée à 100%

27 février 2011 Laisser un commentaire

Elle se sera accrochée jusqu’au bout, mettant autant d’énergie à se maintenir qu’elle était prête à en mettre pour soutenir le régime de son ami Ben Ali. Mais ça y est, remplacée par un Juppé en embuscade pour qui les erreurs de sa confrère sont une aubaine inespérée, MAM n’est plus qu’un mauvais souvenir.

Ca y est : la diplomatie Pashmina et couleurs pastel a rendu son dernier souffle.

Il faut dire qu’elle aura lutté jusqu’au bout, notre ex-ministre, nous offrant quelques épisodes risibles, s’il n’en étaient pas pathétiques.

La veille de son limogeage, cette dernière, envoyée loin de la tourmente au Koweït, affirmait ainsi être « mobilisée à 100% », montrant ainsi autant de clairvoyance dans les dernières heures que son ami Ben Ali ou l’ami de son mari Kadhafi.

Mais la pantomime a quand même culminé avec cet article du Figaro, en date du 26/02 affirmant que si Sarko avait pris sa décision, le plus difficile restait à faire pour lui : annoncer la nouvelle à sa ministre, qui ne comprenait toujours pas ce qu’on lui reprochait.

Reste le plus dur pour le chef de l’Etat : annoncer à Michèle Alliot-Marie qu’elle doit quitter le gouvernement. Et décider si son compagnon, Patrick Ollier, doit lui aussi quitter le ministère des Relations avec le Parlement. «Elle n’est pas du tout dans cette disposition d’esprit. Elle ne comprend pas ce qu’on lui reproche, et elle se considère victime d’une cabale», confiait hier un ministre.

Comme quoi, MAM, à trop fréquenter les lignes privées d’amis de dictateurs, a fini par raisonner comme eux, adoptant la même ligne de défenses qu’un Moubarak ou un Ben Ali, chassés par leurs peuples. Il faut dire à la décharge de cette dernière que Woerth ne fut pas plus réaliste qu’elle, affirmant jusqu’à la veille du remaniement de novembre à qui voulait bien l’entendre que Sarko lui aurait promis un maroquin.

Mais la cécité semble être héréditaire chez les MAM. Ainsi, le propre père de la ministre n’a pas hésité, à plus de 90 ans, à voler au secours de sa fille – la famille, c’est sacré chez les MAM – déclarant sur RTL qu’il ne voyait « absolument aucune faute à reprocher » à sa fille. Soutien plus embarrassant qu’utile, les achats immobiliers en Tunisie de son père ayant largement contribué à la chute de MAM.

«TIENS BON ! Tes amis sont avec toi. N. S.»

A son corps défendant, il faut toutefois avouer que MAM fut aussi victime de l’inconstance de Nicolas Sarkozy qui lui adressait le 16 février dernier un mot de soutien en plein conseil des ministres. Ce mot, MAM s’y accrochait jusqu’au bout, le montrant à ses visiteurs quelques jours avant son limogeage. Las, il ne fallut à Nicolas Sarkozy que 10 jours pour se dédire et à cette démonstration publique de soutien pour se transformer en baiser de la mort pour la ministre déjà exsangue. Ironie du sort, 10 jours c’est à peu près ce qu’il fallut aux peuples tunisien et égyptien pour se débarrasser de leurs monarques fossilisés. MAM, désormais 100% démobilisée, aura tout le temps de méditer sur l’impermanence des choses et l’inconstance des hommes avec ses amis exilés.

Mais avec Juppé – mis en cause pour avoir bénéficié et fait bénéficier à son fils d’appartements de la Mairie de Paris à bon compte et condamné dans les affaires de financement occulte du RPR – à la place de MAM, c’est le crime remplaçant l’incompétence aux Affaires Etrangères.

Ainsi vont les choses dans la République Irréprochable de Nicolas Sarkozy.

La diplomatie française à poil

26 février 2011 Laisser un commentaire

Et si l’image du jeune Boillon en slip de bain qui a fait le bonheur des internautes le week-end dernier n’était finalement qu’une excellente métaphore de l’état lamentable de la diplomatie française après 4 ans de sarkozysme ?

A poil. La photo de notre beau Boris en slip de bain apparaît avec le recul comme assez prémonitoire…Et si Boris, tout en abdos et torse huilé voulait nous faire passer le message suivant : « Et oui, la diplomatie française est à poil ! A poil, comme moi ! ».

Force est en effet de reconnaître que la politique étrangère française se trouve après 4 ans de sarkozysme dans un état lamentable, et que les épisodes des derniers mois réussiraient presque à faire passer Douste-Blazy – critiqué en son temps pour son peu d’expérience en la matière – pour un Kissinger français.

Mais un retour sur les épisodes précédents s’impose.

MAM : c’est elle par qui le scandale arrive. Pourtant, cette chiraquienne pur-jus droite sur ses hauts talons et éternellement drapée dans des pashminas couleur pastel  semblait – à défaut d’un quelconque génie – détenir le Graal après lequel les politiques courent : la capacité de durer. Ministre depuis 2002 sans discontinuer elle avait même été appelée pour nettoyer les Ecuries d’Augias du ministère de la Justice après le désastreux passage de la passionnaria  Dati, plus à l’aise dans les boutiques de l’Avenue Montaigne que dans ses bureaux Place Vendôme. Mission dont elle s’acquitta honorablement, il faut bien le reconnaître. Bref, la ministre au look de bonne bourgeoise sûre de ses prérogatives semblait respirer stabilité et longévité – à l’image du chêne, symbole de son micro-parti.

Tout ceci était sans compter sur la faille de MAM : sa fidélité en amitié. Fidélité d’autant plus solide que lorsqu’elle s’exerce envers des « spoliés » de régimes corrompus.

Alors, lorsque le régime sous lequel s’épanouit financièrement un ami de longue date de la famille semble sur le point de vaciller, MAM n’hésite à proposer, pashmina en bandoulière, le savoir-faire français à la police tunisienne pour «régler les situations sécuritaires». Premiers appels à démissionner de la part de députés de gauche médusés.

L’histoire aurait pu en rester là sans les révélations du Canard Enchaîné. On apprit plus tard que la ministre, et sa famille avait bénéficié lors de leurs vacances de fin d’année en Tunisie de l’hospitalité de l’ami de MAM, Aziz Miled, riche homme d’affaires tunisien associé au clan des Ben Ali – Trabelsi dans de nombreuses affaires, et dont les avoirs ont à ce titre été gelés par la Suisse.  MAM faisait donc encore plus fort que Woerth. Impériale, elle alliait au conflit d’intérêt (les largesses d’un homme d’affaires trouble envers un ministre d’Etat) l’incompétence, voire l’inconscience (le déplacement privé d’un ministre des affaires étrangères dans un pays ravagé par la guerre civile).

Mais là où le feuilleton MAM devait dépasser l’imagination, ce fut à l’annonce de la transaction immobilière qu’avaient réalisé les parents d’Alliot-Marie (92 et 94 ans au compteur respectivement – chez les Marie, le chantier de Sarko de la dépendance, ça fait doucement rire !) avec le même sulfureux ami tunisien de MAM. Sans aller jusqu’à supposer comme le laissait entendre le Canard Enchaîné que cette transaction particulièrement compliquée (l’investissement dans une SCI à l’étranger en grand secret) pût cacher un objectif non avoué d’évasion fiscale, on ne peut que rester qu’abasourdi devant l’inconscience de la ministre d’accepter d’être le témoin d’une telle opération.

La ministre tenta bien de se défendre, allant du mensonge lors de son interview au 20 Heures, à l’offense feinte (« On me salit », « Le plus triste, ce sont les conséquences pour mes pauvres parents » …). Hélas, force est de constater, au vu des derniers sondages, que les français n’ont pas plus acheté les boniments de MAM que ceux de Woerth en son temps.

Depuis, notre ministre est en sursis, persona non grata dans les voyages officiels dans les pays où justement la diplomatie française est en lambeaux.

Et il semblerait que suite aux derniers sondages désastreux, Nicolas Sarkozy, ayant finalement appris de l’affaire Woerth, ait décidé de se séparer de son encombrante ministre dès ce week-end. La seule question qui resterait encore en suspens serait le sor de Patrick Ollier, compagnon de MAM, tout autant compromis avec l’ancien régime tunisien que cette dernière, mais qui lui affiche en plus à son palmarès sa proximité affichée avec la Lybie du colonel Kadhafi…On le voit, les MAM sont devenus aux affaires étrangères ce que les Woerth étaient à L’Oréal et aux conflits d’intérêt en leur temps … En tout cas, ils qualifiaient amplement pour un rapide lâchage de la part du président.

Fillon, classe affaires sur Air Moubarak

Mais les boulets de Sarkozy dans le cadre de la politique étrangère ne s’arrêtent pas là : son premier ministre, lui-même, le soi-disant irréprochable Fillon a lui-même bénéficié des faveurs d’un dictateur déchu : il était (avec sa famille, histoire d’aggraver son cas) à Noël l’hôte de Moubarak, qui sut se montrer généreux envers notre premier ministre, puisqu’il lui paya transport (avion et bateau) et hébergement. Pas étonnant que Fillon se contente d’un laconique message soulignant la « courage » de Moubarak d’abandonner son poste, message qui en laissèrent plus d’un sans voix de la part du numéro 2 d’un pays qui se veut patrie des Droits de l’Homme.

Il est vrai que Sarkozy pouvait difficilement reprocher à son premier ministre une conduite qu’il fit sienne à plusieurs reprises : il fut en effet à deux reprises, en 2009 et 2010 à l’occasion de ses vacances de fin d’année (décidément, le Noël 2010 fut fatal à la « République Irréprochable » promise en 2007), l’hôte d’un autre grand démocrate et accapareur patenté des richesses nationales de son pays : le roi du Maroc, qui mit à disposition de Sarko et Carla un de ses palais à Marrakech…

Boillon, dégage !

Mais la Tunisie devait vite se rappeler au souvenir du président français d’une manière qui si elle n’était aussi pas pathétique pourrait faire rire.

Sarko fit en effet nommer dans ce pays, théâtre de compromissions diplomatico-immobilières qui sembleraient devoir valoir à MAM son poste, un de ses « Sarkoboys », Boris Boillon. A 41 ans, le jeune premier au physique à mi-chemin entre James Bond et un cover-boy de Têtu comptait entre autres à son actif la libération des infirmières bulgares et l’organisation de la pathétique visite du Kadhafi Circus à Paris. Le jeune homme, tout rempli de son importance et ne cachant pas son admiration pour son mentor, réussit à sa première rencontre avec des journalistes à en insulter deux, traitant leurs questions de « débiles » et assénant à des journalistes qui venaient juste de redécouvrir la liberté d’expression le très peu diplomatique :

N’essayez pas de me faire tomber sur des trucs débiles. Vous croyez que j’ai ce niveau niveau-là? Vous croyez que, moi, je suis dans la petite phrase débile?

 

 

On l’aura vu, Sarko pourra être fier de son élève : ce dernier a fait sienne la vision de la presse du président.

Sauf que les propos n’étaient pas proférés en France contre des journalistes tenus par le pouvoir, mais en Tunisie, pays qui gardait à l’esprit l’attitude de la France pendant leur révolution de jasmin ainsi que les virées de MAM. La réaction de la rue tunisienne, qui était venue à bout de bien plus coriace que du sarkophile ambassadeur bodybuildé, ne se fit pas attendre : des centaines de personnes défilèrent devant l’ambassade de France à Tunis, réclamant le départ du jeune roquet arabisant, aux cris de « Boillon, dégage ! » et autres « Casse-toi pauv’Boillon » – en référence à la très élégante et très peu diplomatique prose du maître à penser de notre jeune premier, si rapidement carbonisé.

 

 

Boillon réussissait donc une entrée fracassante dans l’histoire, par la petite porte il est vrai, comme premier ambassadeur à déclencher une manifestation contre sa propre personne et à devoir aller présenter ses excuses à la télévision. Ridicule accentué par le fait que ce jeune ambitieux se voulant le « premier ambassadeur 2.0 », laissait traîner une photo de lui – fort avantageuse au demeurant – en slip de bain sur le réseau … Les internautes et jusqu’à Marine le Pen se sont empressés de s’emparer du cliché, ajoutant le ridicule au déshonneur et finissant d’achever notre dynamique ambassadeur.

Après la diplomatie du Fouquet’s, celle du Marly

Mais la séquence ne serait complète sans une prise de hauteur et une analyse de fond sur l’état de la diplomatie française. Analyse offerte par une tribune de diplomates regroupés au sein d’un collectif dénommé « Marly » – du nom du restaurant où eurent lieu les premières réunions du groupe –  dans laquelle ces derniers tirent à boulet rouge sur la politique étrangère de Nicolas Sarkozy :

Notre politique étrangère est placée sous le signe de l’improvisation et d’impulsions successives, qui s’expliquent souvent par des considérations de politique intérieure. Qu’on ne s’étonne pas de nos échecs. Nous sommes à l’heure où des préfets se piquent de diplomatie, où les « plumes » conçoivent de grands desseins (…).

Improvisations, impulsivité, manque de cohérence : la politique étrangère de la France est défendue en flèche par ceux qui en sont pourtant les acteurs, ces derniers attribuant les échecs successifs aux conseillers de Sarko, les Guéant (« l’ancien préfet ») – Guaino (« la plume »). Ce dernier ainsi que la très discréditée MAM eurent beau répondre se fendant eux aussi d’une tribune dans le quotidien du soir, on eut beau organiser la réponse d’un autre collectif dans le Figaro – manœuvre un peu trop visible pour être convaincante –  rien n’y fit : le discrédit était là, des professionnels du métier confirmant ce que les français exprimaient de plus en plus nettement, au fur et à mesure des sondages.

A l’heure où ces lignes sont écrites se déroule un curieux manège : le débarquement de MAM est annoncé par toute la presse, Sarko, dans son squatt de la Lanterne – résidence volée au premier ministre – consulte et fait semblant de croire qu’il a encore le choix. Un dixième remaniement se prépare. Mais vu l’état du malade, il y a fort à parier que les Affaires Etrangères restent encore et pour longtemps fort étrangères à notre aspirant président.

Y aurait-t-il une justice indépendante en France ?

17 octobre 2010 1 commentaire

Nouveau rebondissement dans l’affaire Woerth-Bettencourt : Jean-Louis Nadal, le plus haut représentant du parquet, demande au procureur Courroye, proche de Nicolas Sarkozy, et jusque-là seul en charge du dossier de transmettre l’affaire à un juge d’instruction, mesure réclamée jusqu’alors par à peu-près tout ce qui ne porte pas casaque UMP.

Jean-Louis Nadal

C’est Corine Lepage qui a pris l’initiative cet été de demander à Jean-Louis Nadal si il y avait motif ou non dans le cadre de l’affire Woerth-Bettencourt de saisir la Cour de Justice de la République (CJR), instance habilitée à juger les fautes commises par des ministres en exercice.

Le procureur général près la Cour de cassation, Jean-Louis Nadal, s’est donc fait communiquer les résultats des enquêtes en cours et a officiellement recommandé la saisie d’un juge d’instruction, recommandant au procureur général de Versailles (supérieur hiérarchique de Courroye) que :

les investigations se poursuivent dans le cadre de l’information judiciaire (c.à d. par la désignation d’un juge d’instruction), seul cadre procédural de droit commun existant (qui permette) le strict respect des droits de la défense, par l’accès à la procédure et l’assistance d’un avocat.

Toutefois, Jean-Louis Nadal, estime ne pas disposer de suffisamment d’éléments à ce stade de l’enquête pour se prononcer sur un renvoi de l’affaire devant la CJR.

Ce dernier va encore plus loi – et cela fera sourire ceux qui ont suivi l’affaire – ce dernier s’étonne qu’aucune enquête n’ait encore été ouverte dans le cadre de la vente d’une parcelle de la forêt de Compiègne réalisée par Mr Woerth peu de temps avant son départ du Ministère du Budget dans des conditions prêtant à suspicion. Et demande au procureur général de Paris :

de lui adresser tous les éléments utiles (concernant) la cession d’une parcelle de la forêt domaniale de Compiègne (une décision contestée de Woerth qui n’a pour l’instant donné lieu à aucun développement judiciaire).

Mais ne nous réjouissons pas trop vite, l’indépendance de la justice étant en France sous Nicolas Sarkozy ce qu’elle est, et les demandes de Jean-Louis Nadal n’ayant pas de valeur directive, il est encore fort probable que l’enquête reste dans les mains de Courroye, qui a adressé une fin de non-recevoir à cette demande. Ce dernier a d’ailleurs aussitôt fait savoir qu’il allait « continuer ses investigations », suggérant du même coup qu’il n’entendait aucunement passer la main.

Appart Nicolas Sarkozy île de la Jatte

Rappelons pour la petite histoire que ce procureur est un « ami » de Nicolas Sarkozy, qu’il avait lui-même classé sans suite l’enquête sur l’achat de l’appartement de ce dernier sur l’île de la Jatte au groupe immobilier Lasserre (dépendant des permis de construire de la mairie) alors qu’il était maire de Neuilly-sur-Seine. Nicolas Sarkozy était à l’origine des faits suspecté de prise illégale d’intérêts et de corruption passive avec enrichissement personnel…

Gageons dans cette situation qu’il est donc aussi peu probable de voir confier à un juge d’instruction l’enquête sur Woerth, que de voir la chimérique commission d’enquête demandée par l’opposition se mettre en place.

MENS : vous en rêviez, Sarko l’a fait

8 octobre 2010 Laisser un commentaire

C’est le Monde qui révèle l’information dans son édition du 07/10 : la gendarmerie se serait constitué, en toute discrétion, un fichier, illégal et clandestin, listant les Roms et les gens du voyage, ainsi que des informations sur leurs origines raciales et ethniques.

La France est déjà, comme le rappelle dans son blog le journaliste Franck Johannès au quatrième rang des pays les plus condamnés depuis la création, en 1959, de la Cour européenne des droits de l’homme. Cette nouvelle controverse, après le parallèle de Viviane Reding sur la période actuelle et la Deuxième Guerre Mondiale, ne risque pas d’améliorer l’image de notre pays à l’étranger.

MENS fichier illégal Roms gens du voyage

La gendarmerie détient en effet, bien à l’abri des regards indiscrets, un fichier listant notamment les origines… ethniques de Roms et gens du voyage. Or, lister des « données à caractère personnel qui font apparaître les origines raciales et ethniques », constitue un délit puni de cinq ans d’emprisonnement et 300 000 euros d’amende, toujours d’après le quotidien du soir.

L’absence de déclaration à la CNIL dudit fichier vient encore aggraver le cas des éventuels responsables.

Et rappelle fortement – bien que Nicolas Sarkozy et ses troupes aient clairement fait comprendre que l’usage du parallèle était un monopole de l’UMP – les plus sombres périodes de notre histoire (voir video ci-dessous).

Comme on peut se douter, la révélation de l’existence de ce fichier laisse les responsables sans voix, au premier rang desquels Brice Hortefeux, qui, imperturbable, déclare :

(que l’expression MENS) a été utilisée par la gendarmerie dans les années 1990 (mais assure qu’il) n’a pas connaissance d’un fichier de ce nom. (Et jur que) s’il apparaissait des éléments nouveaux, il demanderait naturellement au groupe de contrôle des fichiers de se saisir de cette question.

Déclarations que l’on nous permettra de ne considérer qu’avec une extrême circonspection, de la part d’un ministre condamné pour injure raciale, et dont le directeur de cabinet, Michel Bart – auteur malheureux de la circulaire visant expressément les Roms de cet été – est cité à comparaître pour « incitation à la haine raciale ».

De son côté, la gendarmerie, dément l’existence de ce fichier.

Une plainte a été déposée  par les avocats des quatre principales associations de Roms et de gens du voyage mercredi 6 octobre, auprès du procureur de Paris, pour constitution de ce fichier non déclaré et illégal.  Les avocats entendent saisir également la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL), à qui ce fichier n’a pas été déclaré, et la Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité (Halde). Concernant la Halde, on reste sceptique de l’efficacité de Jeannette Bougrab, particulièrement silencieuse cet été sur la question de l’expulsion des Roms, plus prompte à doubler son salaire qu’à se saisir de sujets qui puissent fâcher Nicolas Sarkozy, à qui elle doit sa place…

Des paris sur une l’éventualité d’une condamnation ? L’UMP, bonne fille, paiera-t-elle la note rubis sur l’ongle, comme elle s’apprête à le faire dans le procès Chirac ?

Sarko et la privatisation du pouvoir présidentiel

2 octobre 2010 Laisser un commentaire

On avait eu déjà des exemples de flagrants mélanges privé-public au sommet de l’Etat. Avec Sarkozy le mélange des  genres est non seulement constant, mais aussi revendiqué comme une façon de gouverner.

Giscard avait tendance à préférer la Françafrique pour ses ressources diverses (gibier, diamants…) que pour de réelles raisons géostratégiques, Mitterrand avait privatisé certains logements (et fonctions) de l’Etat pour l’usage de sa seconde famille ou de son entourage proche, Chirac était devenu le symbole de la confusion des genres.

Mais au moins les prédécesseurs de notre monarque entalonné avaient-ils la décence de rester discrets tout en exploitant au mieux les vieux restes des traditions monarchiques françaises, autorisant plus que dans d’autre pays un subtil mélange entre leur statut public et leur vie privée.

Ces subtilités dépassent totalement Nicolas Sarkozy,  ou si l’on veut lui sont aussi familières que la Princesse de Clèves.

On se souvient, peu après son élection, de son grossier « squat »  de la Lanterne, résidence officielle des premiers ministres, au prétexte que Cécilia ne pouvait concevoir de vivre sans cour de tennis, ni piscine et loin de Paris. Bizarrement, depuis le départ de la Belle, le squatteur n’a toujours pas été délogé.

Sarko Merkel Carla Louis ONU

Mais c’est aux Etats-Unis que le sans-gêne de Sarko prend toute sa mesure. Ce pays – où vit l’ex-infâme qui abandonna Chouchou pour le publicitaire qui lui organisait ses shows – semble en effet déclencher des réflexes exacerbés de père divorcé chez Sarko. Ainsi, alors que d’autres pères dans sa situation achèteraient une console Nintendo ou iraient au cinéma avec leur rejeton, lui emmène son petit dernier en repréentation officielle  Ainsi, lors son dernier voyage aux US – là où Sarko l’Américain avait enfin été invité à la table des Obama – c’est le sénateur John Kerry – ex-candidat malheureux à la Maison Blanche et figure de la vie politique américaine qui a vu arriver Sarko avec une heure de retard, suivi de …petit Louis fier comme Artaban et un ami de ce dernier (comme quoi, les amis chez les Sarko c’est sacré, et ça de père en fils).

Il a récidivé récemment lors de sa rencontre avec Angela Merkel, ce qui a certainement dû faire remonter Sarko aux yeux de cette ex-Allemande de l’Est. Cette rencontre avait été organisée en marge d’un sommet de l’ONU le 20 Septembre pour marquer leur réconciliation officielle après la rebuffade rude mais fondée d’Angela, démentant organiser « une chasse aux Roms » en Allemagne.

Jusque là rien que de très banal, certainement l’idée d’un quelconque Guéant communiquant du Palais.

Mais là où la touche de Nico intervient, c’est que lors de ces séances a priori relevant de la fonction de notre président, on voit apparaître certaines créatures n’ayant a priori rien à faire dans la gestion des affaires du monde : Carla – idéale dans son modèle de femme idéale, dévouée, en retrait de son mari mais aux manières impeccables.

Passe pour Carla, mais un autre personnage attire l’oeil : qui est ce garçon légèrement grassouillet, dont on n’arrive pas à décider si l’air niais relève d’un ennui compréhensible en ces murs ou d’un quelconque retard de développement intellectuel chez cet héritier auquel on imagine bien voir confier dans quelques années un poste de conseiller général ou maire d’une grande agglomération des Hauts de Seine ?

C’est ça finalement la présidence Sarkozy : on fait les choses en famille, et ses proches, on les sort. C’est dur le métier de président, ça laisse peu de temps pour voir Carla et ses enfants : on l’a suffisamment répété à Pujadas, au lieu de parler de l’affaire Bettencourt, non ?

Encore faut-il s’estimer heureux : d’après les gazettes, les Sarko-Bruni s’étant réconciliés avec les Attias (un grand classique des couples divorcés), on ne comprend pas pourquoi Sarko n’a pas invité ces deux-là à cette réconciliation franco-allemande ? Et pourquoi pas Pal, ce peintre de génie, qui aurait pu essayer de fourguer une ou deux toiles à la mère Angela, ou remplacer le tableau de la pièce par une de ses oeuvres (celle représentant Carla à demi-nue par exemple ?). Ou encore Dadu (la mère de Nic’), avec laquelle on aurait assisté à une commission sur la détresse du 3ème âge ?

Tout cela pour dire qu’un fait anodin peut révéler bien des choses : si Nicolas Sarkozy n’est pas capable de comprendre qu’une visite officielle est par définition réservée à des personnes devant leur présence à leurs fonctions respectives, et non une réunion de famille, comment serait-il capable de comprendre que sont indignes de la fonction qu’il occupe la proposition de nomination de son fils à une institution qu’il a lui-même dirigée, le favoritisme systématique d’une certaine clique, ainsi que la nomination de proches à des postes hauts placés  ?

2010, le nouveau Mai ’68 de la Droite ?

29 août 2010 Laisser un commentaire

Chienlit_Sarko

Bernie : Burn-Out d’Eté ?

25 août 2010 Laisser un commentaire

On savait Bernadette fragilisée ces derniers temps, entre son mari à plein temps dans l’apparttement à loyer modéré prêté par les Hariri, le procès de ce dernier sur les dizaines d’enveloppes « Liliane avant l’heure », dont certaines ont du financer ses aussi célèbres que ridiculisés permanentes.

Cétait sans compter la trahison du protecteur depuis toujours des Chirac, Pinault (chez lesquels ils ont l’habitude de passer leurs vacances d’été, plus en pique-assiette qu’en nouveaux riches il est vrai).

Pinault

Trahison pour siéger au Conseil d’Administration de LVMH – leader des produits de Luxe. Nous reportinos d’ailleurs l’information notre article : « Scandale des retraites : Bernadette Chirac obligée à 77 ans de travailler pour (sur)vivre ». Ce qui a eu le bon goût de faire entrer dans une colère noire,  leur ptotceteur Pinault, qui a proposé d’héberger les viellards grippe-sous dans un camp en bordure de St Tropez ppe-sous de voleurs de poule  (de « Roms » dirait Hortefeux) et non dans la luxueuse demeure des Pinault.

Comble du chic, le camp de Roms est réalisé avec Damien Hisrst – l’un des artistes anglais les plus en vogue – pour sa fondation de la « Punta della dogana » en tant qu’ouvre d’art vivante …

Oeuvres D. Hirst

Mais plus grave encore et là nous arrivons au gros « craquage » de Bernie, la rumeur court à St Trop’, la des pièces jaunes, semblant emprunter la même voie que Mme Bettencourt – serait devenue fan de Ladt Gaga, collectionnant albums, goodies, posters etc. Sa dernière acquisition, le T-sshirt « star du moment » :

I’m a Free Bitch

Tshirt LADYGAGA

PS: pour ceux qsui n’auraient pas compris les subtilités de la géographie tropéezienne, je recommmande cet excellent papier du Point à ce sujet.
Dur d'être Bernie
Dir d’être Brenie : loin des ors de l’Elysée, décourvrir que les ccontrats de travail soont uneobligation légale, et quetout ne se paie pas en liquide…fût-il Kraft. En tous cas, bonne nouvelle, s’il vous azrriveait quelque chose à l’in d’entre vous, Bardot s’est engagé à reprende la banche saussice, ,à laquelle les Français sont attachés à 86% d’après un sondage IFOP / Le Figaro …

Catégories :A droite toute, Affaires, Bernie

Rien n’arrête Eric Woerth

5 août 2010 Laisser un commentaire

Une nouvelle affaire pour Eric Woerth, révélée par Libé ce matin, juste à temps pour le dernier conseil des ministres de la saison.

Décidemment, Eric Woerth a beau passer son temps à jurer qu’il n’est jamais intervenu dans les successions VIP de l’UMP, les preuves s’accumulent et rendent le climat de plus en plus lourd pour le ministre en sursis.

Libération révèle en effet qu’Eric Woerth serait intervenu dans la succession du sculpteur César, effaçant l’ardoise que le fisc réclamait aux héritiers de l’artiste.

L’intervention du ministre s’est traduite en 2008 par un dégrèvement fiscal de 27 millions d’euros sur la succession du sculpteur sans compter les pénalités de mauvaise foi, effacées elles aussi, d’après le quotidien.

Coïncidence troublante, mais dont on commence à être familier dans les différentes « woerthitudes », l’exécuteur testamentaire du sculpteur se trouve être Alain-Dominique Perrin, directeur de la Fondation Cartier, ex-PDG du groupe de luxe Richemont, et accessoirement … grand donateur de l’UMP, dont Woerth Eric était au moment des faits le grand argentier.

Ce mélange des genres vous rappelle vaguement quelque chose ?

Air Sarko One : baignoire sabot pour nain volant ?

1 août 2010 3 commentaires

En pleine période d’austérité, le nouvel Airbus de Sarko – déjà labellisé « Air Sarko One » par les mauvaises langues – défraie la chronique par son coût. Dernière interrogation en date : Sarko bénéficiera –t-il oui ou non d’une baignoire sabot dans son nouveau palace volant ?

Sarkozy baignoire sabot Air Sarko One

Décidemment, le nouveau moyen de déplacement de notre hypermobile Président n’en finit pas de soulever des controverses. Le coût du bijou volant – 180 millions d’euros – avait été révélé par Le Parisien dès le mois de juin.

C’est au tour du Canard Enchaîné cette semaine d’y aller de son pavé dans la mare. Le quotidien confirme les informations du Parisien. Mais va plus loin, ajoutant des détails pour le moins savoureux.

Sarko aurait exigé de pouvoir fumer à bord (…des cigares, précise peu charitable l’hebdomadaire). Ce qui a obligé à revoir totalement le système d’aération de l’appareil (rigueur oblige, Sarko volera en effet sur un appareil d’occasion racheté à la compagnie…Air Caraïbes !), pour une somme non précisée mais que l’on imagine conséquente. Rien n’est-il trop cher pour permettre à Sarko de jouer au grand patron, habitué du Fouquet’s ?

Plus étrange, le Président aurait aussi exigé de pouvoir prendre…des bains à bord ! Ce à quoi les techniciens chargés du réaménagement de l’appareil ont objecté qu’une telle installation ferait courir un risque d’inondation en cas de turbulence. Sans compter que le transport de plusieurs dizaines de litres d’eau pour les ablutions présidentielles ne manqueront pas d’alourdir considérablement l’empreinte carbone du nain volant, contredisant de façon flagrante ses engagements vite oubliés du Grenelle.

Un modèle de baignoire sabot aurait donc été proposé par les équipes techniques.

Les journalistes, fleurant le nouveau scandale, se sont empressés de questionner le brave Luc Chatel à sa sortie du Conseil des Ministres à ce sujet. Lequel s’est empressé d’apporter un démenti tiède (comme le bain présidentiel ?), tout en précisant qu’il…ne connaisssait pas les détails de l’aménagement.

Un épais mystère entoure donc la baignoire sabot présidentielle.

Notons toutefois que ses ablutions semblent revêtir une importance particulièrement cruciale aux yeux de ce dernier, fort habitué à transpirer durant ses discours. On se souvient que l’installation d’une douche sarkozienne à l’intérieur du Grand Palais lors d’un précédent sommet de la défunte Union Méditerranéenne avait coûté la bagatelle de plus de …245 000 euros au contribuable.

Enfin, on se permettra – loin de toute considération budgétaire – de s’interroger sur le bien-fondé d’une baignoire sabot pour le Président. N’est-ce pas dans un semblable cercueil que fut retrouvé l’illustre Marat, baignant dans son sang ? Et notre Carla nationale – toute à son nouveau métier d’actrice – ne risquerait-elle pas un jour de confondre scène et réalité, se transformant dans un geste désespéré en Charlotte Corday du XXIe siècle ?

Les journaux people se chargeraient alors d’écrire l’épitaphe de notre regretté Président.

Carla serait de suite destituée de sa nationalité française.

La cérémonie funèbre serait retransmise en prime-time sur TF1 et toutes les chaînes du service public. L’oraison funèbre écrite par Guaino, lue en canon par Guéant et Frédéric Mitterrand. Mireille se fendrait d’un « Mille Colombes » funéraire, Hortefeux lirait un à un le nom des expulsés sous le règne du monarque, chaque nom serait ponctué d’un tir de canon.

180 millions d’euros, avouez qu’une telle cérémonie le vaut bien !

Pour qui court Philippe Courroye ?

25 juillet 2010 3 commentaires

Malgré de nombreuses voix s’élevant contre la gestion du dossier par le procureur Courroye, ce dernier s’accroche au dossier Woerth-Bettencourt, multipliant les enquêtes. Au risque de rendre un jugement qui n’apparaisse crédible qu’aux yeux de la majorité.

Sarkozy Philippe Courroye

Les diverses demandes de l’opposition pour faire la lumière sur la triste affaire Woerth-Bettencourt se sont avérées jusque-là infructueuses.

Une commission d’enquête parlementaire ? Acceptée sur le principe par Accoyer, mais renvoyée à Septembre – sur le mode « il est urgent d’attendre pour enterrer l’affaire Woerth-Bettencourt », il est fort probable qu’elle ne voie jamais le jour. Et qu’elle subisse le même sort que la commission d’enquête demandée par l’opposition sur les sondages de l’Elysée l’année dernière.

Le dépaysement de l’affaire dans un autre tribunal demandé par Martine Aubry et d’autres personnalités de l’opposition ? Accueilli par un silence méprisant, cette option n’a jamais été vraiment considérée.

Quant à la nomination d’un juge d’instruction, on ne semble pas non plus en prendre le chemin…

Mais au fait que reproche-t-on exactement au procureur Courroye ? Et en quoi cet ex-chevalier blanc de la Justice en son temps ne serait-il pas à même de dénouer les fils de cette ténébreuse affaire ?

La vérité est que le procureur Courroye est trop impliqué dans l’affaire pour pouvoir rendre un jugement au-delà de tout soupçon.

Premier élément troublant: on se trouve là en face d’un curieux cas d’école, dans lequel le procureur se trouve être juge et partie : en effet, ce dernier est cité dans les écoutes qui constituent le point de départ de l’Affaire…

Ce cas d’école réjouira peut-être les juristes, elle n’en inquiète pas moins les tenants d’un jugement impartial.

Ensuite, ce procureur se vante ouvertement d’être « l’ami » d’un des protagonistes de l’affaire, Nicolas Sarkozy, qui l’a décoré de l’Ordre du Mérite.

« Ami » auquel il a rendu un fier service dans l’affaire Lasserre, dans laquelle le Président était soupçonné de…prise illégale d’intérêts et de corruption passive avec enrichissement personnel. L’affaire – la seule qui put vraiment inquiéter Nicolas Sarkozy au cours de sa carrière – fut révélée par le Canard Enchaîné en pleine campagne présidentielle de 2007 et concernait les conditions d’achat par Nicolas Sarkozy d’un luxueux duplex à Neuilly sur la très cotée île de la Jatte.

Or, Courroye classa – au grand soulagement de son « ami » – sans suite l’enquête préliminaire de police.

Anecdote qui permet de mieux savourer les mots du Président au sujet du procureur: « On nous reproche de nous connaître, mais cela ne l’a pas empêché de faire son métier, ni moi le mien. »

D’aucuns soulignent aussi les limites du rôle de procureur: les interrogatoires peuvent se faire sans avocat, les perquisitions doivent se faire avec l’accord des personnes interrogées (!), enfin ce dernier n’est pas compétent pour déclencher des enquêtes hors de France. Gênant dans une affaire qui a été déclenchée par des soupçons d’évasion fiscale, en Suisse notamment.

Tout le monde a aussi noté le peu de cas que le procureur semblait faire du secret de l’enquête, et de nombreux journalistes ont souligné l’exceptionnelle facilité à se procurer les comptes-rendus d’interrogatoires.  Comptes-rendus transmis directement à l’Elysée et retransmis dans leur version épurée par Guéant aux journalistes (voir à ce titre la pétition des journalistes du Figaro, estimant que le journal avait été manipulé pour « blanchir » Eric Woerth).

Ces soupçons sont bien-sûr renforcés par le statut même de la fonction de procureur, hiérarchiquement rattaché à l’exécutif.

Enfin, le tableau ne serait pas complet sans mentionner la guerre de tranchée dans laquelle sont engagés le procureur Courroye et sa collègue la juge Prévost-Deprez, guerre qui n’apparaît digne, ni de leur âge, ni de leurs fonctions et qui a fini par transformer le  tribunal de Nanterre en une vaste cour de récréation.

La juge se prépare donc à enquêter sur les mêmes affaires que son collègue, quitte à arriver à des conclusions différentes tandis que ce dernier fait tout pour protéger son pré-carré et éviter un dessaisissement de l’affaire. A ce rythme, on ne pourrait que conseiller à Claire Thibout de prendre un meublé à Nanterre pour les trois prochains mois.

Un tribunal transformé en champ de mines, un procureur impliqué dans l’affaire, proche du chef de l’Etat et rattaché à l’exécutif de par sa fonction, une procédure limitant le cadre de l’enquête, mais idéale pour classer l’affaire. Tel est le cadre qui abritera l’enquête sur un éventuel conflit d’intérêt de la part d’un ministre, sur le financement de la campagne du Président, en bref sur ce que l’on considère déjà comme la plus sérieuse affaire du quinquennat Sarkozy.

Le tableau affligeant offert par une quelconque république bananière ?

Non, beaucoup plus proche de nous: l’exercice de la Justice en l’an 3 de la République Irréprochable de Nicolas Sarkozy.