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Dati Match


On avait connu Rachida, Ministre de la Justice, mante religieuse, tueuse de juges et de directeurs de cabinet, Rachida la fashion-victim toute de Dior vêtue et habituée de la Place Vendôme et de l’Avenue Montaigne, Rachida maman, accouchant un jour, le lendemain de retour en conseil des Ministres, Rachida l’Européenne, exilée à Strasbourg, Rachida (pseudo)- cafteuse, Rachida, tentant une difficile reconversion dans les nouvelles technologies, enfin Rachida la femme forte, lançant à la face du monde telle une Gloria Gaynor des années 2010 son « I will survive ».

C’est vrai que Rachida a appris la vie politique à la dure et a tout connu : l’ascension fulgurante, puis l’exil. Elle a connu les fausses amitiés politiques, les courtisans d’un jour qui détournent le regard quand le sort a tourné. Mais il est un ami qui lui est toujours resté fidèle, sans doute parce que Rachida – mieux qu’une égérie L’Oréal payée à prix d’or – fait vendre : c’est Paris Match.

Et Paris Match de (re)mettre notre ex-Ministre de la Justice en une cette semaine, après Zahia et Carla –série que l’on imagine destinée aux Grandes Dames de notre Siècle dont le nom se termine en « a ». L’éclairage de comm’ est différent cette fois-ci : le n-ième avatar de Rachida se veut plus maternel, plus humain, plus proche des Français. La voit-on faire ses courses chez Ed après Dior, me demanderez-vous ? Non, quand même pas. Rachida reste Rachida. Mais Rachida – toujours aussi fashion en escarpins 8 cm vernis noir et jean pattes d’eph’ (légère faute de goût tout de même, que l’on s’étonne que l’hebdo n’ait pas corrigé d’un coup de Photoshop) – nous présente ici sa nouvelle réincarnation : mère aimante de sa fille (« Oui, je suis Maman et je suis heureuse ») et engagée auprès des jeunes. Une image décidemment moins « glamour » et plus engagée socialement, plus dans l’air du temps – selon lequel tout bon people se doit d’avoir des enfants, d’en être le plus heureux des people, et de les mettre en avant. En somme, une belle opération de comm’, à l’image de l’opération de limage des canines que s’imposa François Mitterrand et qui cessa de le faire apparaître comme un vampire assoiffé de Grand Capital, qui rendrait presque plus humain le personnage, la faisant passer du statut de mante religieuse à celle de Vierge Marie (ou n’importe quelle autre divinité païenne de la maternité, si une référence à une quelconque icône catholique est jugée tendancieuse) .

Que retient-on donc de ce publi-reportage, signé Lagardère, media proche du pouvoir ? Que Rachida est proche de sa fille Zohra, ressortie du placard médiatique pour l’occasion, et vêtue d’une veste en plumes du meilleur effet, réminiscence des années Cecilia et du temps de sa splendeur passée. Que Rachida adore le ballon rond, allant même jusqu’à organiser une escapade de jeunes de banlieues (et du VIIe arrondissement !) à Madrid pour pouvoir toucher deux-trois stars locales du foot. Et comme Paris Match fait les choses bien, on a droit à plusieurs pages de panégyrique sentencieux de Tahar Ben Jelloun, dont l’on serait tenté d’attribuer la participation à cette galère plus à quelques embêtantes factures à régler qu’à une réelle connivence avec l’ex porte-parole de Sarko.

Bref, une opération de comm’ impressionnante avec tous les accessoires à l’appui, Zohra, jeunes, fouteux, et caution intellectuelle. Dommage que ce soit aussi peu convaincant. Mais on le sait, Rachida, à l’image de Madonna, n’a jamais été une très bonne actrice, toutes deux à l’ego si envahissant qu’il rend difficile de laisser place à un autre personnage. Allez Rachida, encore un effort, Cannes 2011, c’est encore possible, on veut bien y croire, mais y’a du boulot !

Rachida Dati : « On a voulu me détruire »


C’est une nouvelle saison de la série « Beauté, Pouvoir et Gloire », avec Rachida Dati dans le rôle principal, qui vient de débuter cette semaine.

Souvenez-vous : après la première saison sponsorisée par Dior – « Pouvoir et Gloire au Ministère » – qui nous a montré Rachida au sommet de sa gloire, la seconde saison – sponsorisée par Pampers – nous l’a montrée, fille-mère, exilée à Strasbourg. Dans la troisième saison, sponsorisée par Kleenex, elle se débattait contre un complot initié par des puissances obscures proches du pouvoir voulant sa perte et avait été sauvée in-extremis par la Première Dame.

La dernière saison, co-sponsorisée par Narta et L’Oréal Paris, vient enfin de sortir sur nos écrans : on y retrouve une Rachida combattante, glamour, déterminée à prendre sa revanche et à en découdre avec ses détracteurs, déclarant fièrement au quotidien El Pais : « (…) il y a eu une véritable opération de destruction, mais ils ont échoué. », avant d’ajouter crânement avec la modestie qu’elle partage avec son mentor Nicolas Sarkozy : « Je suis partie de rien et je suis arrivé très haut, très vite et très rapidement. Tout cela peut en crisper certains, mais cela m’est égal. ».

Nous ne révèlerons pas à nos chers téléspectateurs le contenu des prochains épisodes qui devraient satisfaire les amateurs de paillettes, de people, de trahisons, de suspense, de piques acérées, et de luttes acharnées dans les coulisses du pouvoir. On révèlera juste que des invités mystère se sont glissés dans le casting : le roi du Maroc, François Fillon faisant une apparition lors d’une remise de décoration à Matignon, à laquelle Rachida vient accompagnée de Zohra (ndlr : les chèques emploi-service n’existent pas dans Beauté, Pouvoir et Gloire) et est à deux doigts de faire un esclandre lorsqu’elle aperçoit des journalistes.

Enfin une production française, haute en couleurs et de taille à rivaliser avec le déferlement de séries américaines sur nos écrans.

Vas-y Rachida, avec toi le Glamour vaincra !

Rachida, reviens !

27 mars 2010 Laisser un commentaire

Non là, trop, c’est trop. Quel lit-on ce matin dans la Presse ? Rachida, observatrice des élections en Irak pour le compte de l’Union Européenne !

Non mais, Rachida avec une mission, une vraie tâche dans à effectuer, c’est comme une robe Dior à moins de 50 euros, ça n’existe pas.

Dati en Dior dans Match, avant l'exil à Strasbourg


Alors, là non, insurgeons-nous : c’est pire que la double peine : après l’exil à Strasbourg, faire passer Rachida de 1000 à 3000 km de la boutique Dior la plus proche, le tout pour aller (re)compter des voix dans une cantonale partielle dont tout le monde se tape. Surtout qu’on lui avait déjà fait le coup des européennes, mais là, les élections à Baghdad, c’est le pompon !

En plus, en plein débat sur la burqua, envoyer Rachida seule faire des essayages à Baghdad pour se plier aux coutumes des autochtones, c’est vraiment pas cool. Alors, OK, Rachida, les essayages elle en connaît un rayon, mais Avenue Montaigne, pas Bd. Saddam, faudrait pas confondre.

Surtout que c’est une forte nature, Rachida, mais que là, elle nous risque vraiment le craquage, et qu’on risque de la retrouver chez Dior à Dubaï, en train de recompter la caisse, expliquant qu’elle s’était trompée de mission, que l’intitulé de la Commission Européenne n’était pas clair sur ce qu’il s’agissait de recompter.

Surtout que dans son cas, la peine a assez duré. Et il serait temps que l’exil cesse. Il faudrait pas grand chose, juste un petit mot de Princesse Carla glissée à l’oreille de Mon Mari (ok, il lui faudrait se baisser, mais elle a encore l’âge, et avec Elisabeth II, elle a prouvé que question génuflexion, elle en connaissait un rayon) pour que Rachida revienne en grâce, qu’elle et Zohra puissent revenir dans la capitale avec un petit job à la hauteur de ses compétences – Vice-Secrétaire d’Etat des Essayages, Sous-Secrétaire aux Gaffes & Farces et Attrapes ou quelque chose du genre.