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Posts Tagged ‘gouvernement’

Brice et Auto Plus : on a les réussites que l’on peut

7 avril 2010 Laisser un commentaire

Au moment où Sarko-le-sécuritaire est de retour et vient de mettre sous tutelle Brice Hortefeux, son ami de 30 ans, dont les résultats au Ministère de l’Intérieur ne satisfont pas Sarko, ce dernier se console comme il peut.

Brice avait en effet vaillamment attaqué en diffamation le journal Auto Plus qui lui reprochait des dépenses somptuaires à l’Intérieur, citant même les « caprices de Brice ». Le tribunal de Nanterre vient de lui donner raison : Brice repart donc avec un euro de dommages et intérêts.

Bravo Brice, toujours aussi prompt à montrer la voie ! Et puissent les équipes chargées d’enquêter sur les rumeurs de liaison du couple Sarkozy remporter une aussi franche victoire !

Guéant, Mazarin au petit pied de l’Elysée

5 avril 2010 7 commentaires

On a les Mazarin que l’on peut… Au Siècle d’Or, l’original, à notre siècle plaqué Bling-Bling, Claude Guéant, ex-préfet de Franche-Comté et de l’Herault, omniprésent secrétaire général de l’Elysée, quasi numéro deux du pouvoir, dont Le Monde relate dans sa livraison de ce week-end le parcours.

L’itinéraire de l’éminence grise de l’Elysée sent bon les derniers vingt ans de la droite : formé aux réseaux de la police sous Giscard, le triomphe de la Gauche le force à s’exiler en province. Au retour de la Droite, Charles Pasqua le repère, qui l’initie aux arcanes de la Police, des affaires africaines et des circuits de renseignement français. Sa carrière lui donne l’occasion de nouer des relations privilégiées avec les chefs des services secrets syrien et lybien, avant de devenir l’âme damnée de Nicolas Sarkozy, tout d’abord comme directeur de cabinet à l’Intérieur puis comme directeur de campagne.

La relation qu’il forme avec le Président ne laisse de surprendre : que peuvent avoir en commun un placide ex-préfet, originaire de Vimy, dans le Nord, fils et petit-fils d’instituteur, et le survolté fils de nobliau hongrois, ex-maire de Neuilly, chantre du bling-bling et de la droite décomplexée que les Français ont élu comme Président en 2007 ? Or, ce couple semble tenir contre vents et marées depuis 2007, de l’état de grâce post-élection jusqu’aux abysses d’impopularités dans lesquelles se débat actuellement Nicolas Sarkozy. Et Guéant d’afficher un soutien sans faille à son suzerain, quitte à perdre tout bon sens politique, et à comparer les attaques contre Sarko lors de l’épisode de la nomination ratée de Prince Jean à l’EPAD à du fascisme.

Tour à tour éminence grise, confident des peines de cœur du Président, ou exécuteur des basses besognes, on a ainsi vu Claude Guéant gérer les incertitudes de Cecilia au début du quinquennat, finaliser la rocambolesque libération des infirmières bulgares – qui nous valût l’insigne honneur de voir Kadhafi planter sa tente en plein centre de Paris, (re)-marier Sarko à Carla à l’Elysée, arbitrer les tensions entre les leaders de l’UMP lors des Régionales, ou plus récemment recadrer Chantal Jouanno, pasionaria de la défunte taxe carbone.

Fort de sa relation avec le chef de l’Etat, ce serviteur de l’Etat, logé brièvement dans les appartements qu’occupait jadis Mazarine (cela ne s’invente pas), désormais incontournable, s’exprime dans les medias sur tous les sujets, jusque sur la durée du mandat du Premier Ministre, pourtant légitime numéro deux du Pouvoir.

Dérive ultime de la relecture sarkozienne des institutions que d’accorder plus de poids à la Parole d’un laquais – fût-il d’Etat – sur celle du chef du gouvernement.

Jacquot, on t’as vu !

28 mars 2010 Laisser un commentaire

Il avait été élu pour réformer. Il a réformé.

On lui a demandé de s’arrêter. Il nous a promis de continuer.

Il effectue un virage à 180° et fait rentrer au gouvernement deux ministres qui sentent bon l’ère Chirac : l’ex-bébé Chirac, le fils spirituel de ce dernier, le Harry Potter auquel il avait prédit un exil de 5 ans loin des ors de la République et Georges Tron, officiellement étiqueté villepiniste, mais qui pour ce qui est logement vote toujours Chirac : le jeune ministre est en effet logé à prix d’ami dans un HLM du XVe dont le bail ne lui a été attribué par nul autre que … Jacques Chirac en septembre 1992.

Sarko, vas-te faire voir chez les Grecs !

27 mars 2010 Laisser un commentaire

A élections locales, conséquences locales : la fuite !

A élections locales, conséquences locales : la fuite !

Un malheur n’arrivant jamais seul, il semble que tous les ennemis de Sarko et autres empêcheurs de bling-blinguer en rond se soient donné le mot cette semaine, pour fêter les résultats historiques du parti du Président aux régionales.

Villepin, tout d’abord, descendu des crocs de boucher où Sarko avait juré de l’y pendre, et sentant venir le Waterloo de son ennemi juré, de lancer son mouvement pour lui-même – et pour la France.  L’annonce fit bien-sûr rire, tant l’impétrant ne put s’empêcher d’y mêler grandes formules, envolées lyriques, et autres effets capillaires chers à l’ex-Premier Ministre, ne rêvant que de son retour sur le devant de la scène – à la première place si possible. Mais l’image était là, implacable, insupportable pour le parvenu de Neuilly : l’Autre pérorait donc existait. Une Autre Voie(x) était possible.

Les députés UMP, ensuite, conviés à une curieuse séance de psychanalyse de groupe, dont l’existence même en disait long sur le lourd climat régnant dans les rangs de la majorité. Diantre, donner la parole aux laquais ! Voici qui tranchait singulièrement avec les us et coutumes des deux premières années du règne du baronnet de Neuilly. Et que disaient-ils ces laquais, longtemps humiliés et confrontés dans leurs lointaines contrées à la rage du peuple ? « Fillon Président » pour la plupart… Ces bouseux préféraient donc le bon vieux terreau Sarthois, sentant bon ses villages, ses églises, ses vraies valeurs et ses carpes à l’agitation neuilléenne, à l’argent facile et prompt à s’étaler. Bref, La Princesse de Clèves tenait sa revanche sur Gala. Comble du techno-chic, deux câblés – des fans à n’en pas douter de la fée HautDébit Koscuisko-Morizet – « twittaient » en live, offrant aux journalistes sang et bons mots, le lynchage de notre bien mal compris Président.

Là-dessus, Fillon, que Nico avait autorisé à aller parler chez TF1, la télé des copains, de se voir privé par ce dernier de sortie devant les caméras… Mais, attention, pas de retournement de veste, ni changement d’avis, d’après les conseillers de com’ du Château – juste un subtil ajustement des choses aux circonstances extérieures, Sarko ayant décidé que sa parole – offerte lors d’une allocution bâclée – suffisait, et qu’exposer un rival potentiel aux feux de la rampe n’était à ce stade d’aucune utilité.

Bref, d’où que l’on tende l’oreille, le message semble clair : « Sarko, vas-te faire voir chez les Grecs », ce qui tombe  pic, ce dernier ayant justement un RV de la dernière chance planifié avec sa meilleure amie, Angela à ce sujet…

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